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La Sanguine ...

 

 

Définition :
 

 

La sanguine est un instrument artistique de couleur rouge terre qui se présente sous forme de bâtonnets, de poudre ou de crayon. Elle peut être dure ou tendre.
Ce pigment naturelle provient d'une argile ferrugineuse, une variété d’hématite (roche). Le nom de l’hématite est emprunté au latin 'haematites', lui même emprunté du grec qui signifie « sang ». 
La dureté et la nuance brun rouge varient en fonction de sa provenance et de sa teneur en oxyde de fer. Nous pouvons trouver ainsi une sanguine d'un rouge carmin mais aussi qui tire plus sur l'ocre et le sépia. 

Il existe deux recettes en fonction de l'aspect que l'on veut obtenir:
     - Sanguine (grasse):mélange de pigments d'oxyde de fer, de gomme arabique ou d'adragante et de cire.
     - Sanguine (sèche ou tendre): mélange de pigments d'oxyde de fer, de gomme arabique ou adragante et d'argile. 

L'utilisation de la sanguine est proche de celle du fusain et du pastel. Elle s'étale au doigt.

Le support idéal pour ce type de dessin est un papier blanc ou mieux encore de couleur crème ce qui permettra de rehausser les jeux de lumières à l'aide de touche de craie blanche.
Quoi qu'il en soit, la coloration du papier joue un rôle important pour tous les travaux à la sanguine. Les teintes 

Un autre procédé, ayant été mise au point pendant la Renaissance, est pratiqué. Il s'agit de la technique des trois crayons. Cela consiste à utiliser une craie sanguine, d'une pierre noire et une craie blanche sur un papier teinté. La combinaison de ces couleurs permet de rendre beaucoup de volume avec le plus grand réalisme

Histoire :
 

 

On sait que la sanguine était très utilisée par les Égyptiens pour les hiéroglyphes et pour la peinture des tombes.

Son existence a été aussi rapportée par Pline l'ancien dès 77. 

Si l’on se réfère à l’évolution ethnologique, le dessin prend toute son importance entre le XIV° et le XV° siècle avec la diffusion du papier. Au XV° le dessin devient une technique à part entière et la sanguine trouve donc une place. 
Avant d'être utilisée pour l'exécution de dessins, elle est surtout employée comme couleur.

L'apogée de son utilisation se situe au XVIII° siècle. C'est pendant cette même époque que le procédé de fabrication de la sanguine est amélioré. Parallèlement, des craies carrées et des crayons non diluables à l'eau sont apparus. Assez proches des pastels secs, ils ont réussi à s'imposer en tant que procédés dits académiques dans de nombreuses écoles.

Au XIX° siècle, la technique de la sanguine connaît un net déclin. Son prestige revient au XX° siècle.
Parmi les peintres utilisant la sanguine, on peut citer Nicolas Poussin, Antoine Watteau, Fragonard, Jacques-Louis David et Ingres.

Avantages :
 

 

La sanguine sous forme de craie s'étale facilement. 
C'est un matériau agréable et sa gamme de nuances et de valeurs est très surprenante. 

Elle est parfaite pour dessiner des nus, des portraits, des scènes rustiques et est idéale pour le rendu des modelés et des volumes.
La sanguine est plus précieuse que le fusain puisque sa fabrication demande plus de préparation, néanmoins sont coût reste faible.

Inconvénients :
 

 

Une œuvre réalisée à la sanguine est un dessin monochrome.

Une sanguine nécessite comme pour toutes les techniques pulvérulentes d'être fixée à la fin de l'exécution et d'être encadrée sous verre. En effet, sa fragilité, due au fait qu'elle s'efface facilement aux frottements, nécessite un soin particulier pour sa conservation.

Son support cellulosique (papier) porte ses propres dégradations entraînant également des altérations aux dessins.

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