L'Encre de Chine ...

Définition :
L'encre de Chine est une encre noire utilisée pour l'écriture, le dessin et la peinture au lavis. Réputée venir d'Orient, Chine ou Inde, elle associe un pigment noir de carbone et un liant aqueux.
L'encre de Chine proprement dite se présente sous forme de bâtons à frotter sur une pierre dans de l'eau. Elle est indélébile et d'aspect brillant après séchage. Sa composition varie. À l'époque moderne, le terme « encre de Chine » (indian ink en anglais) désigne couramment une variété plus grande encore de préparations liquides, qui partagent plus ou moins ses qualités essentielles.
Le pigment de l'encre de Chine est le noir de fumée. Elle est légèrement brune, comme on le constate avec de fortes dilutions. Certaines fabrications, aussi bien anciennes que modernes, y ajoutent des colorants pour en modifier la nuance. Les variétés indiennes peuvent contenir des oxydes métalliques, celles fabriquées en Égypte du charbon de bois
Histoire :
Si l'encre de Chine est très vraisemblablement originaire de ce pays, et bien que son principe de fabrication soit à peu près stable, il a existé une variété infinie d'« encres de Chine » différentes selon les lieux et les époques.
Selon certains, ce type d'encre serait apparu en Inde avant d'avoir été repris par les Chinois. Il n'existe pas d'« encre de Chine » unique et de formule fixe, et toutes les encres noires ne sont pas « de Chine », d'autant que la composition des encres n'est jamais indiquée sur les emballages.
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L’encre de noix de galle apparaît au xiie siècle ; elle fut initialement employée en écriture. C’est une encre d’une excellente qualité et fabriquée en grande quantité, la seule adaptée à l'écriture avec des plumes d'oiseau fines.
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L’encre de Chine offre une qualité optimale sur le plan de la durabilité et de l’éclat de sa couleur. L’encre de Chine est d’un noir pur et brillant. Elle est introduite en Europe dès le Moyen Âge, et est parfois utilisée dans les manuscrits antérieurs au xiiie siècle. Elle est obtenue par la dispersion de noir de carbone dans une solution aqueuse additionnée de gélatine et de gomme que l'on a mêlées pour l'empêcher de coaguler et doit être diluée. On la coupe dans une certaine quantité d'eau, en variant le pourcentage dans des coupelles pour des noirs et des gris différents.
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Le bistre est utilisé par les miniaturistes qui cherchent à créer des effets de transparence. En raison de sa coloration moins intense, il ne rend pas la profondeur avec conviction et n’autorise pas des traits d’une grande force de caractère.
Peu d'artistes européens ont utilisé l'encre de Chine à la façon des Orientaux. Elle sert principalement dans le levé de croquis à la plume, ou quand l'artiste a voulu des aplats denses et brillants.
L'encre dite de Chine est fabriquée en Europe depuis fort longtemps. Léonor Mérimée l'a étudiée et en donne en 1830 la recette avec une précision scientifique.
C'est surtout depuis la mise au point de la reprographie de dessin technique, d'une part, et de la photolithographie et de la photogravure à la fin du xixe siècle que l'encre noire dite « de Chine » s'est diffusée en Occident.
Avantages :
L'encre de Chine se travaille principalement à la plume, au pinceau ou au calame.
Son grand avantage est que l'encre devient indélébile grâce aux sucs végétaux qui mordent le papier et fixent sur lui la colle qui emprisonne les pigments.
On obtient de beaux dégradés de noirs en dosant l'apport en eau dans l'encre.
Inconvénients :
L'encre de Chine en couche épaisse a l'inconvénient de se craqueler.
Le support papier est à prendre en compte avec la connaissance des éventuels altérations qui peuvent apparaître.